Pierre Delcourt est né en 1956
Il vit et travaille à Kerano - Plouguiel (22)
(…) L'art de Delcourt est une étude immense et fragile. Il vit de son ascèse, de ses renoncements et de la prodigalité d'une surface intarissable et pure. Y séjournent mille présences mobiles ou statiques, évanescentes, aigües à coups de dague fine. Le rose, les jaunes, l'outremer alchimique, les ocres ardents, toute la gamme des gris rares, des blancs légendaires, des noirs émouvants s'accordent en étendues intérieures. Paysages d'âme dirait Verlaine, modulations de la voie infinie du Tao dirait l'Asie. Yin des silences fluides. Yang des écritures griffées de sang noir et sibyllin.
Mais nos belles envolées métaphysiques ne doivent pas voiler la concrétude de cette peinture où la présence physique du papier, de la toile, de la matière, de la texture le dispute à son immatérialité. (…)
Patrick Grainville
Août 2016
Peinture et dessin constituent un moyen privilégié pour ressentir le monde sensible, pour arriver à “voir“. Ma démarche picturale trouve son origine dans la nécessité toujours renouvelée d’éprouver cette présence particulière au monde.
J’utilise le plus souvent une palette d’ocres, de terres et de bleu outre-mer déclinés dans une gamme de tons retenus en essayant de toujours préserver une matière vivante et lumineuse. Il me semble que c’est la vibration lente de ces gris colorés qui peut le mieux traduire l’univers de sensations et d’émotions que j’ai approché et que je cherche à restituer sur la toile.
Porté par un mouvement qui oscille entre intention et détachement, le tableau s’élabore par strates : recouvrements, effacements, élans et renoncements construisent peu à peu un espace singulier et sensible où chacun peut retrouver une part de lui même. Résonnance intime à la fois lointaine et familière, chacune de ces peintures est le témoignage d’un instant de présence au monde.
Pierre Delcourt
Mars 2015
Jacques Beauvais
Décembre 2014
D'où, dans un marasme général, d'un côté, la nostalgie des utopies, de l'autre, une prolifération de futilités, y compris en art.
C'est négliger le territoire frontalier entre l'être et la nature, l'esprit et l'espace, la pensée et le paysage.
C'est dans ce territoire-là que se situent ce que j'appelle les «terres ultimes».
Une question de géopoétique.
Kenneth WhiteLire la suite dans la préface au catalogue de l'exposition Terres Ultimes. Cliquer ici
Octobre 2016
à Pierre Delcourt
Peintre, quand survient l’indicible …
Connais-tu cet avant-goût d’océan ?
Les griffes du temps peuvent bien tenter,
Mais vainement,
De retenir ce qui se devait d’advenir !
Les larmes du temps
Viendront, toujours, nourrir
Ce que le peintre ne peut
De lui-même contenir …
Patrick Zeyen
Octobre 2015